La Nature Comme Socle

Regarder les fleuves et les rivières comme des divinités. Imaginer dans les montagnes le trône des dieux. Prendre la nature pour socle c'est respecter les arbres comme des êtres vivants. C'est savoir que « Tu trouveras dans les forêts plus que dans les livres. Les arbres et les rochers t'enseigneront les choses qu'aucun maître ne te dira » (Bernard de Clairvaux). « Il y a dans les forêts des bruits qui ressemblent à des paroles » (Giono). Prendre la nature pour socle c'est échapper au monde des robots. C'est marcher, courir, accepter les dures lois de l'effort et la souffrance qui peut les accompagner. C'est préférer les escaliers aux ascenseurs. C'est parcourir les « chemins noirs » et les lignes de crêtes. C'est apprivoiser le vent sur les mers ou dans les airs. Prendre la nature comme socle c'est se souvenir de notre lointain passé de chasseurs-cueilleurs. C'est s'inscrire sans faiblesse dans le fleuve du vivant. C'est récolter des champignons et ramasser des baies sauvages. C'est pécher et chasser.

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Chez Homère, ni le plaisir, ni le goût de la force, ni la sexualité ne sont jamais assimilés au mal. Hélène n'est pas coupable de la guerre voulue par les dieux ( Iliade, III, 161-175). Seuls les dieux sont coupables des fatalités qui s'abattent sur les hommes. Les vertus chantées par Homère ne sont pas morales mais esthétiques. Il croit à l'unité de l'être humain que qualifient son style et ses actes. Les hommes se définissent donc au regard du beau et du laid, du noble et du vil, non du bien ou du mal. Ou, pour dire les choses autrement, l'effort vers la beauté est la condition du bien. Mais la beauté n'est rien sans loyauté ni vaillance. Ainsi Pâris ne peut être vraiment beau puisqu'il est couard. Ce n'est qu'un bellâtre que méprise son frère Hector et même Hellène qu'il a séduite par magie. En revanche, Nestor, en dépit de son âge, conserve la beauté de son courage. Une vie belle, but ultime du meilleur de la philosophie grecque, dont Homère fut l'expression primordiale, suppose le culte de la nature, le respect de la pudeur (Nausicaa ou Pénélope), la bienveillance du fort pour le faible (sauf dans les combats), le mépris pour la bassesse et la laideur, l'admiration pour le héros malheureux.

La Nature Comme Socle

Ces manières d'exister, rendues caduques par les mœurs modernes teintées d'urbanisme et d'universel, redeviennent d'actualité sous la pression des faits, quand les reterritorialisations des groupes humains retrouvent une urgence vitale, c'est-à-dire politique. Le passage de la nature esthétique à la nature politique Un recueillement esthétique nécessaire Les photographies réunies dans la présente exposition, avec ou sans volatiles, avec ou sans témoignages de pierres dressées par des humains, avec ou sans insectes, personnages, lumières, brumes, montagnes, avec ou sans eaux dormantes ou jaillissantes, avec ou sans nuages à leur suite, toutes disent la tentation du citadin: le recueillement dans la solitude. C'est là une méditation nécessaire à la reprise de forces essentielles. Faire ses armes pour le combat de demain Elles anticipent les défis de demain, ceux qui s'éclaireront quand la naturalité politique et son agitation parfois violente reprendront le pas sur le bercement de la naturalité esthétique.

Paysages grandioses ou communion intime avec le sauvage, beauté délicate ou nature imposante, les photographies présentées illustreront ce rapport unique des Européens avec la Nature. Cette exposition se tiendra à Paris, à l'Atelier Gustave, 36, rue Boissonade dans le 14ème, du 26 mai au 6 juin 2021 avant de partir en tournée à travers la France et l'Europe. Plus d'infos:

Wednesday, 3 July 2024
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